Un article du mois de mai vous avait informé de la présence dans les cabinets médicaux lamastrois d’une interne en médecine.
Les internes tournent dans les affectations tous les 6 mois et en novembre la donne à changé.
A changé sur plusieurs points :
-ce ne sont plus que 3 praticiens lamastrois qui accueillent des internes en restant maitres de stage agréés par la faculté de médecine de Lyon.
-ce n’est plus un interne mais deux internes qui vont officier sur notre territoire.
– un interne de 8 ieme année de médecine Gregory Li qui va passer 4 jours par semaine à Lamastre en continuant à suivre des cours 2 fois par semaine à Lyon et à Grenoble, le partenariat avec l’Hôpital Local Elisée Charra de Lamastre et la compréhension de l’administration lui permettent d’être hébergé dans les locaux de l’ancien pavillon du directeur , cette formule correspond à un tutorat entre le maitre de stage qui apporte son savoir faire et son expérience et l’interne qui vient au contact avec son savoir universitaire récent et ses motivations.
-une interne de 10 ieme année de médecine Stephanie Tromp qui va être détachée en autonomie 3 jours par semaine à Lamastre tout en continuant à exercer aussi sur l’agglomération valentinoise .Cette autonomie va correspondre de fait à la présence d’un médecin supplémentaire 3 jours par semaine sur le secteur , soit un jour par semaine dans chaque cabinet participant ( Bouit, Farjas, Langin). Dans le cadre de cette « supervision indirecte » (c’est le terme universitaire officiel ) les médecins lamastrois maitres de stage restant disponibles et susceptibles d’intervenir si la nécessité l’impose. Ce praticien supplémentaire va permettre aux médecins lamastrois de trouver du temps pour leurs différentes activités annexes. Cette présence supplémentaire est interprétable comme un ½ poste de praticien en plus sur le secteur, l’interne étant présente pour 6 mois et 3 jours par semaine pourra effectuer un suivi intéressant de la patientèle amenée à lui faire confiance, c’est cette relation qu’il conviendra de faciliter pour la réussite de cette expérience et sa pérennisation et nous sommes dans cette optique tous des acteurs.
Il y a en filagramme de cette action des arrières pensées multiples : un peu d’introspection de la part des praticiens , une volonté certaine de montrer un exercice médicalement intéressant et éventuellement infléchir à notre niveau sur une cartographie médicale chancelante. En résumé ne pas rester inactifs vis à vis du challenge que va constituer la démographie médicale de la prochaine décennie. Pour mémoire nous étions 8 praticiens sur le secteur au XX ième siècle pour 4 au XXI ième, le progrès en quelque sorte, cette désaffection n’étant pas spécifique à Lamastre , mais généralisée en France et due à une volonté politique.
Les autres solutions envisageables peuvent être un relèvement de « numerus clausus » c’est-à-dire du nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine, mais là c’est de la politique fiction; au niveau local la tendance actuelle est à la promotion privée ou publique de maisons médicales qui permettent un regroupement attractif de professionnels de santé, mais là il faut des porteurs de projet et une adhésion des professionnels.
l’article de mai 2010:
http://www.lamastre.net/2010/05/11/du-nouveau-dans-l%e2%80%99environnement-medical-lamastrois/.
Raymond Bouit