Canton de Lamastre
Qui est Europe Ecologie Les Verts et qu’est-ce que nous voulons en tant qu’organisation politique ?
Le 13 novembre dernier des assises à Lyon donnaient naissance à un nouveau parti : Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
Ce rassemblement est parti de l’idée d’unir un mouvement écologiste « les verts », avec d’autres acteurs « du mouvement social » : individus déçus par les partis politiques traditionnels, syndicalistes, notamment de la confédération paysanne, membres de diverses associations militantes qui vont de Greenpeace à la fondation Nicolas Hulot, en passant par de nombreuses associations ou groupements développés autour de l’écologie, de l’économie solidaire, de l’agriculture bio etc.
– Il y a donc chez nous une grande diversité quant aux origines politiques des adhérents. Quand on rentre dans la mouvance d’EELV, la question importante n’est pas d’où on vient, mais où on veux aller.
– Nous voulons rassembler le plus largement possible autour du concept d’écologie politique, c’est-à-dire de sortir l’écologie du seul domaine de l’environnement. L’écologie politique est un projet global qui a pour ambition d’apporter des solutions, concrètes et cohérentes entres elles, à tous les domaines de la vie publique.
– Un changement choisi ou forcé par les circonstances ?
La situation du monde est tragique, tant au niveau environnemental que des êtres humains : nous sommes sous l’impact d’un système aveuglément productiviste et violemment inégalitaire, provoquant tout à la fois prédations du vivant et déchirures sociales, déséquilibres et discriminations, pollutions et récessions. Ce bouleversement majeur épuise les ressources aussi bien qu’il creuse les inégalités et déprime les consciences, dressant la planète contre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux…) et les êtres humains contre eux-mêmes. Au point que la fin brutale de l’histoire humaine devient possible.
Ce cours des choses est injuste et criminel, c’est pourquoi nous voulons le changer. L’écologie politique est un outil adapté à cette volonté de vraiment changer les choses.
– Nous ne partons pas de rien. L’écologie politique hérite des apports de tous les mouvements de résistance à l’injustice et à l’oppression, de l’action non-violente, des mouvements paysans, féministes, des recherches philosophiques et spirituelles…
– Ce que nous voulons : Une relation moins agressive entre humains, et entre humains et nature, impose une révision radicale et progressive, des modes de production et de vie. Il est évident que tant que nous dépenserons 3 fois ce que la terre peut produire annuellement, il y aura dans le monde des guerres, des gens qui meurent de faim. Nous aurons aussi besoin d’aller extraire, par tous les moyens, les dernières gouttes d’énergie fossile. Dans le monde de l’écologie politique, il ne suffit pas de « faire payer les riches », chacun se pose la question de son rapport à la consommation, à la solidarité…
– Notre projet est attrayant : créateur de lien social, d’emplois (partage du travail, création d’emplois dans l’économie sociale et solidaire…) C’est le choix du mieux être et du bien vivre. Au « toujours plus et jamais assez » pour les uns et aux privations pour tant d’autres, nous préférons les biens communs et les services publics ; à la compétitivité, l’accomplissement personnel ; à la concurrence entre les personnes, la coopération, la solidarité…
– Comment sommes-nous organisés :
2 structures pour un mouvement :
- un parti politique : être adhérent c’est pouvoir participer à toutes les décisions concernant la vie interne et externe du mouvement.
- une coopérative : être coopérateur c’est pouvoir être informé de toutes les initiatives du mouvement et y participer, c’est être consulté sur les grands choix structurants du mouvement.
Notre projet est de réfléchir, pour et au delà des cantonales, à la création d’un groupe local de coopérateurs et adhérents à EELV.
Comment nous situons-nous concrètement sur l’échiquier politique :
Nous constatons les limites, voir la faillite des 2 grands courants idéologiques engendrés par la révolution industrielle, accompagnant l’un l’essor du capitalisme, l’autre l’espérance socialiste. Ils se montrent pareillement désorientés sur l’essentiel, le bien être de l’humanité, saisi d’impuissance face à l’effondrement du credo productiviste qu’ils partagent. Ce credo est en quelque sorte leur matrice commune et les oblige « à forcer la nature » pour développer les forces productives, diffuser l’enrichissement chacun à sa manière, produire plus pour consommer plus et stimuler la croissance.
Du côté de la droite (UMP, « nouveau » centre…), c’est simple : notre projet est incompatible avec le leur et une vision politique néolibérale.
- Nous ne nous situons pas, non plus du côté du centre : le centre d’une impasse (productiviste etc.…) est toujours une impasse. Toutefois nous reconnaissons à chaque être humain, nous-mêmes, ceux du centre et même de droite, de gauche « classique » ou d’extrême gauche, la possibilité de progresser dans sa vie et d’améliorer sa conscience et sa vision politique.
- Par rapport au parti socialiste, nous avons des différences importantes, ce parti ne se situant quasiment plus dans une alternative politique au système en place.
- Du côté de « la gauche de la gauche », c’est plus complexe : notre volonté alternative nous en rapproche par le simple fait que, comme eux, nous voulons vraiment changer le système en place. Mais nous pouvons différer sur des points importants :
Sur la conviction que l’humanité est dans une impasse lorsqu’elle continue à croire que notre terre peut soutenir une croissance des richesses infinies et que les progrès scientifiques résoudront les problèmes de notre époque. Nous sommes pour la sortie du nucléaire.
Nous essayons de voir les réalités telles qu’elles sont, sans filtres idéologiques. Nous sommes intransigeants sur les droits de l’homme que ce soit en Palestine, au Tibet, vis-à-vis des chrétiens d’Irak, etc.
Nous évitons de nous situer principalement par rapport à nos adversaires. A trop le faire on risquerait de leur ressembler… Nous préférons investir notre énergie dans un projet positif à proposer, à construire, et nous voulons en faire le centre du débat. C’est un point important, à juste titre, pour notre candidate aux cantonales, Isabelle Lambert.
Nous avons des adversaires politiques mais nous ne croyons pas, par exemple, que nous avons des « ennemis de classe », c’est-à-dire que la situation sociale déterminerait à elle seule nos adversaires. Nous pensons que les comportements que nous dénonçons par rapport au pouvoir ou au désir d’argent peuvent être aussi à réguler en chacun de nous.
Nous sommes résolument opposés à des comportements politiques agressifs et violents contre les gens qui ne pensent pas comme nous.
Quand des objectifs communs se dessinent, ou lorsque nous avons la même vision sur un sujet, nous sommes prêts à unir nos forces avec d’autres formations politiques. Nous préférons envisager le travail politique comme une coopération, plutôt que comme une guerre permanente pour le pouvoir.
Sommes nous « de gauche » ?
EELV est « de gauche » sur le plan économique, social et de ses alliances politiques.
Mais Europe écologie est aussi « ailleurs ». Plutôt que d’agiter des labels incertains, nous préférons élaborer et proposer un projet résolument alternatif.
Nous ne ferons pas une alternative tout seul. Nous nous allierons avec tous ceux qui veulent changer quelque-chose, c’est-à-dire pour l’essentiel, avec ce qu’on appel « la gauche ». Mais nous ne seront ni sous-traitant d’un volet écologique, ni supplément d’âme. Il n’y aura d’accord avec d’autres forces politiques que dans le respect et la réciproque.
Etre avec Europe Ecologie Les Verts, c’est résister, proposer, construire !
Dominique Gaillard – Isabelle Lambert
Ce communiqué complète notre déclaration de candidature et la présentation des candidats.