« Surprise du premier tour ou la versatilité de l’électorat »
Je ne résiste pas à une petite note de rappel « historique » sur l’aspect parfois ambivalent du vote local lamastrois.
En 1995 pour les municipales la liste Bouit Chosson Therme avait placé au premier tour 11 élus et la liste Poyet Vallon avait placé 3 élus .Bizarrement les deux têtes de liste Bouit et Poyet étaient battues au premier tour. La majorité requise au sein de l’assemblée municipale était de 12 sièges et la liste Bouit n’avait loupé le 12 ° élu que de 4 voix, c’était J C Selze.
Le deuxième tour a été totalement inverse avec 0 élus pour la liste qui en avait placé 11 et 9 élus pour la liste, devenue Vallon avec l’éviction de Poyet, qui se retrouvait ainsi majoritaire …
(extrait de l’hebdo Terre Vivaroise de l’époque, auteur M C)
Comme quoi rien n’est joué avant la fin, tout peut basculer à 1 voix près. L’isoloir est parfois un défouloir temporaire et secret qui permet de délivrer un message évolutif et changeant sur deux tours.
La suite de ces municipales on la connait J P Vallon élu maire, qui phagocyte au sein de la liste « adverse » des compétences qui lui faisait défaut dans la sienne.Les élus de la liste « minoritaire » se devaient de participer à la gestion de la commune mais en se représentant sans sourciller au deuxième puis au troisième mandat ils y ont perdu définitivement leur âme d’origine et tout sens critique. J P Vallon enchaine ensuite rapidement le conseil général puis la communauté de communes pour cumuler ainsi sans opposition locale donc sans éclairage extérieur tous les pouvoirs locaux.
Ce cumul des mandats est classique dans nos institutions, mais à Lamastre l’absence d’opposition institutionnelle municipale susceptible de porter le débat démocratique et ainsi éclairer le décideur constitue le point critique , monsieur J P V ayant fait son casting de colistiers municipaux ultérieurs dans ce sens.
C’est ce message qu’ont voulu dire les électeurs au premier tour , sauront-ils concrétiser au deuxième tour cette diversité pluraliste à laquelle tout citoyen est en droit d’espérer ? ou seront-ils versatiles en rentrant dans le rang comme en 95 ?
Pour parler plus simple : doit-on ou ne doit-on pas mettre tous les oeufs dans le même panier ?
« Tout ça pour dire que rien n’est perdu ni rien n’est gagné avant la finale, et ceci pour les deux camps bien sûr »
Raymond Bouit
Il me semble qu’aux municipales de 1981 le scénario avait été à peu près le même.
Mais là il s’agit de cantonales, et les habitants des communes limitrophes savent bien que le bilan du sortant est nul, négatif même. Les boutiques, les entreprises ferment les unes après les autres sans qu’aucune initiative de relance ne puisse se manifester faute de relais politique. Au contraire.
Le rôle d’un élu au conseil général est celui d’un facilitateur, d’un animateur des énergies, pas d’un sectateur transparent.
D’ailleurs on attend toujours un compte-rendu-bilan du sortant, contradictoire bien évidemment. Peur des « oligarques »?
C’est bon Raymond, en publiant cet article, tu prouves que tu as fait ton deuil de 1995. Tu es mûr pour les prochaines élections.
Emmanuelle Bucaille