Raconter l’inracontable et l’irracontable ; ce pourrait être le challenge d’un article sur la soirée ANPU que nous avons vécu à Lamastre.
Une rapide présentation du conférencier, psychanalyste urbain qui a accepté de psychanalyser les deux départements Drôme et Ardèche, donc d’étendre sa science à la psychanalyse rurale.
Mais en fait pas du tout en tant que psychanalyste classique lacanien ou freudien dont les axes de pensée se situent souvent dans les 15 cm en dessous du nombril mais en tant que psychanalyste de terrain et en l’occurrence pour nous de terroir, c’est-à-dire plus au ras des pâquerettes et parfois au niveau du comptoir, ce qui est bien pour un conteur.
La méthode de travail bien rodée consiste à prendre des personnes référentes, ici à Lamastre proposées par l’OMC de Jacky Chosson, pour se faire une idée précise de l’état d’esprit du patelin ; quelques questions types, un canevas directeur, des points cruciaux locaux tel l’Arms Park et l’analyse est lancée et réalisée. La performance est exceptionnelle puisque en arrivant le matin, en travaillant la journée et en se mettant au clavier du power point vers 16 h le rendu de la conférence est finalisé pour 20 h.
La soirée conférence commence sur un tour d’horizon Drôme Ardèche où l’on découvre des choses extraordinaires sur les territoires expliquant la nature rude des habitants que nous sommes pratiquant l’art de la dèche , des choses dramatiques sur Annonay qui est une des seules villes avec 3 N dans son nom , pourquoi tant de N ?, des choses exceptionnelles sur les potentiels économiques complémentaires de la tome de chèvre autour de St Félicien et de l’atome autour de Cruas, j’arrête l’énumération car tout le monde y a eu droit en une heure de présentation et tout s’enchainait trop vite!
Mais le final valait son pesant de cacahuètes car je ne sais quels étaient les personnes ressources référentes interrogées, mais l’équipe de l’ANPU a bien fait son boulot d’enquête de terrain et a carrément élargi l’échantillonnage, car la psychanalyse lamastroise a sacré la carrière comme point névralgique urbain (PNU), carrière devenant centre du monde et transformée en site d’accueil et de luth pour un super festival de musique. Mais de musique plutôt pour vieux car celle exclusivement pour les jeunes ne plait pas à tout le monde … En soulignant de plus que la résidence pour personnes âgées, pôle d’activité important, regorge de talents d’anciens rockers chauds comme la braise chevauchant leurs déambulateurs et leurs fauteuils roulants, de vraies retrouvailles intergénérationnelles. Dommage que la clientèle silicieuse et lamastroise en scène n’ait pas été présente en nombre car le triomphe était assuré, il n’y avait qu’une petite minorité silencieuse pour recevoir le message et rigoler franchement de cette transgression deuxième et même X ième degré.
Voici une petite vidéo qui vaut mieux qu’un discours pour essayer de comprendre l’incompréhensible, de rendre l’inrendable et de partager cette soirée « à pisser dans ses brailles », surtout pour les aveugles.
R Bouit, pour une super soirée et un super concept.