NOS ÉLUS ONT DIT OUI A CA !
Ces photos sont extraites de l’étude paysagère que M. Roffat a fait réaliser (pages 60-61 et 63). Elles représentent ce que sera la future carrière du Malpas après seulement 15 ans d’exploitation. Pour la prise de vue à partir de la Suche, il faut noter que la carrière arrivera plus haut que le relais de télévision et bien sûr que toute la ville profitera de sa vision ! Ce lundi 23 septembre, les élus de Lamastre ont approuvé le nouveau projet de carrière Roffat par 15 voix pour, 3 nuls et 1 contre. Rien n’a ébranlé leur conviction: ni les conclusions du juge administratif en 2005, ni les contradictions de ce nouveau dossier, pas davantage ces photos et encore moins les mises en garde de notre association qui avait décidé de ne déléguer que quelques membres seulement pour ne pas perturber le déroulement de la réunion.Nous avons été entendus, mais à aucun moment les élus n’ont souhaité engager de discussion avec nous. Les résultats du vote démontrent que la position du Conseil Municipal de Lamastre n’a quasiment pas évoluée depuis le premier projet de 2005. Errare humanum, perseverare diabolicum (« l’erreur est humaine, persévérer est diabolique ».Si le projet voit le jour après l’enquête publique, le GAGNANT sera assurément M. Roffat.LES PERDANTS seront : – tous ceux qui vivent du tourisme ou croyaient en l’engagement de nos élus pour le développer, les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers, tous ceux qui se sont endettés pour mettre leur établissement aux normes,- tous nos entrepreneurs qui font commerce de matériaux pour la voirie,- tous les corps de métiers du bâtiment pour qui l’attractivité foncière de la ville et du canton était synonyme de futurs chantiers, – tous ceux qui n’ont pour seul bien que leur maison et qui travailleront toute leur vie pour en payer l’emprunt sans espoir de retrouver ou de léguer à leurs enfants un investissement à sa juste valeur,- tous ceux qui sont obligés de déménager ou le seront un jour parce qu’ils auront perdu leur emploi à Lamastre et qui ne pourront pas se débarrasser de leur maison devenue invendable,- tous nos retraités et futurs retraités qui espéraient jouir de leur retraite à Lamastre dans un cadre tranquille et agréable, – tous les résidents secondaires qui aiment notre ville, et ont décidé de s’y installer ou l’envisageaient. Et vous, qu’en pensez-vous ? Si on laisse démarrer cette activité, il ne sera plus possible de l’arrêter. L’enquête publique qui va se dérouler en mairie de Lamastre du 30 septembre au 31 octobre 2013 est l’occasion unique de donner votre avis. Si vous ne voulez pas de ce projet pour notre ville, pour vos enfants, pour votre tranquillité, pour votre retraite, alors mobilisez-vous, venez en masse pour le dire au commissaire enquêteur ou pour le consigner sur le registre d’enquête publique. Examinez bien l’étude paysagère qui fait partie des pièces du dossier (page 54, pages 56 à 64 et 74 à 77). Rien n’est encore joué : M. le Préfet refusera la carrière Roffat soutenue jusqu’à la déraison par la municipalité de Lamastre si vous êtes nombreux à déclarer votre opposition à ce projet.Les conditions d’organisation de cette enquête sont affichées sur la porte d’entrée de la mairie. En raison des travaux, l’accès à la mairie se fait par un passage sécurisé côté rue Ferdinand Hérold.L’information du public sur la tenue et le contenu de l’enquête publique est obligatoire pendant tout le mois d’Octobre. Compte tenu des circonstances, nous avons distribué des affiches aux commerçants du centre ville et nous en collons régulièrement sur les panneaux d’affichage. Ne les arrachez pas ! L’information des citoyens est plus qu’un droit, c’est une obligation. Au cours de ce conseil municipal du 23/09, nous avons demandé aux élus de Lamastre de bien mesurer la portée historique de leur décision. Nous avons aussi donné notre analyse du courrier que M. Roffat leur a adressé le 4 septembre dernier en réponse à notre propre courrier du 27/07. Ces 2 documents ont été publiés sur ce site. Voici le contenu de notre courrier du 27/07, les réponses de Roffat aux élus le 04/09 et nos observations.SILICE, le 27/07/13 : « Roffat veut extraire entre 60000 et 100000 tonnes de granulats par an pendant 15 ans sur une surface exploitable de 50000 m2, installer 3 concasseurs, aménager une plate forme de stockage et de vente qui pourra accueillir 30000 m3 de matériaux, dont 10000 de Mercurol et employer 2 personnes ».ROFFAT le 04/09 admet que la surface exploitée pourra atteindre 50000 m2, et que 10000 m3 de matériaux seront remontés de Mercurol. Il écrit que «La consommation locale de granulats est de 60000 tonnes » : Nos observations : nous avions donc raison : son nouveau projet pourra atteindre la même surface qu’en 2005. En 2005 toujours, le schéma départemental des carrières a estimé nos besoins en granulats à 20000 tonnes et non à 60000. Donc le choix de Lamastre ne se justifie pas puisque 80% de la production seront écoulés ailleurs que dans le canton. SILICE le 27/07/13 : « Sur la base des sondages effectués au cours de Janvier 2010, il (Roffat) affirme que les nuisances sonores et les retombées de poussières prévisibles resteront dans les limites autorisées. Il prétend que la carrière future ne sera pas ou peu visible de la ville. Un talus boisé serait reconstitué en ligne de crête dans 15 ans comme le prévoyait déjà le premier projet. Le renouvellement pour une période supplémentaire de 15 ans n’est pas demandé à ce stade du projet » ROFFAT le 04/09 répond que les analyses de bruits et de poussières ont été faites par des experts indépendants en janvier et février 2010 au cours du concassage du « brut d’abattage » stocké sur le site, que les mesures ont révélées des seuils conformes à la loi, que cette activité était représentative de ce que sera la future carrière, qu’il n’y avait pas de merlon pour atténuer le bruit, qu’il n’est pas question de débattre sur une prolongation au-delà des 15 ans et que les Lamastrois ne se sont même pas aperçus qu’il était en activité.- Nos observations : nous n’avons jamais remis en question l’objectivité des experts. Par contre, nous affirmons que les études ont été faites à partir de données qui ne sont pas celles d’une vraie carrière : il n’y avait qu’un seul concasseur, Roffat ne traitait que des « friables stériles » (ce qui fait moins beaucoup moins de bruit que la roche dure) et il avait bien installé un merlon constitué de produits traités. Les mesures de bruit ne permettent donc pas d’estimer l’impact réel d’une vraie carrière. Les retombées de poussières sur les maisons, les voitures, le linge, les cultures ne seront visibles qu’au bout d’une période beaucoup plus longue, de même que l’impact des particules de silice sur la santé des riverains. La silicose n’est pas une maladie du passé. Quant à la durée de l’activité, son dossier comporte des indices d’une prolongation possible au-delà des 15 premières années. Enfin, le bruit de l’activité de 2010 n’est pas passé inaperçu puisqu’un riverain est allé porter plainte à la gendarmerie et que cette plainte a été suivie d’une enquête. SILICE le 27/07/13 : « …la future carrière ne s’intègrera pas dans le paysage et sera visible de la ville ou de la gare ferroviaire. Elle sera 15 fois plus grande et fera l’équivalent de 12 terrains de foot…il reste très peu de terrains constructibles et ils sont pour la plupart situés sur la rive gauche du Doux, avec la carrière en face. ROFFAT le 04/09 répond qu’il n’a pas menti, que l’étude paysagère qu’il a commandée démontre bien que la carrière est visible de plusieurs points de la ville et que le site sera réaménagé. Il écrit qu’elle fait actuellement 10800 m2, pour une surface exploitable future de 50000 m2 avec une bande périphérique de 10 mètres non exploitée. Elle ne saurait donc être 15 fois plus grande. Enfin, il reste donc encore des dizaines d’hectares constructibles à Lamastre. Nos propos sont « fallacieux », dit-il.
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Nos observations : la carrière actuelle ne fait pas 10800 m2. Elle est plus petite que le stade de foot qui fait lui-même 5400 m2 (90 x 60). Il y aura donc bien une excavation d’une surface comprise entre 10 et 12 terrains de foot à 200 mètres de l’entrée d’une ville dite touristique ! Pour la remise en état après les 15 ans d’exploitation, nous vous laissons juge de l’aspect et de la visibilité du projet (voir photos ci-dessus). Enfin, il reste si peu de terrains constructibles à Lamastre !ROFFAT dans son étude d’impact, « Le site n’est pas dans le territoire du Parc… », et dans son courrier du 04/09, « le PNR (Parc Naturel Régional) a fait savoir par lettre dont copie ci-jointe qu’il n’était pas contre notre projet dans la mesure où les précautions préconisées seront respectées ».Nos observations : la carrière et tout le territoire de la commune seront bien intégrés dans le PARC en 2014. Roffat produit une lettre du PNR qui date de 2005 et ce dernier a émis le 02/09/13 un avis très réservé en raison de la proximité de la ville.SILICE le 27/07/13: « …L’entrepreneur se garde bien de donner une indication quant aux effets des nuisances de son projet sur le tourisme… ».ROFFAT le 04/09 : « …pourquoi ce site influerait-il sur le tourisme… ».Nos observations : le premier secteur d’activité à Lamastre est le commerce qui emploie 330 personnes dont un tiers dépend des retombées touristiques. C’est bien en raison de cette vocation touristique de la ville que la municipalité de Lamastre avait rejeté très violemment en 2000 un projet de carrière Roffat à Nozières. Autres temps, autres mœurs ?SILICE le 27/07/13 : « Il n’est pas logique d’investir autant d’argent dans des infrastructures à caractère touristique et en même temps de favoriser cette carrière industrielle…la présence de la carrière ne permettra plus d’envisager le retour régulier du train à Lamastre…» ROFFAT le 04/09 : « je ne suis pas sûr que les premiers intéressés (les Chemins de Fer du Vivarais) soient de cet avis : CF. la lettre de chemin de fer du Vivarais ».Nos observations : M. Roffat produit une lettre écrite le 23/04/2013 par M. Laccarière, responsable local du train. Dans cette lettre, rédigée au nom des CFV, et adressée à M. Vallon en sa qualité de président de la communauté de communes, M. Laccarière se prononce en faveur du projet car il prévoit de « lourds travaux » pour remettre les voies en état. Or, sauf erreur de notre part, c’est le Conseil Général qui est chargé des travaux de cette nature et il les a déjà réalisés.SILICE le 27/07/13 : « …Il n’est pas logique de privilégier 2 emplois pour une activité qui va gravement concurrencer les Sarl Chazot et la Gravière (20 emplois) …et d’installer une carrière à proximité de Lamastre alors que l’essentiel du matériau est destiné à la vallée du Rhône… ». ROFFAT le 04/09 : « Il n’est pas d’actualité de remonter des matériaux alluvionnaires de la vallée du Rhône pour en faire un dépôt à Lamastre et concurrencer les acteurs locaux…Les descentes éventuelles seront possibles pour des camions qui descendent dans la vallée à vide….De plus ce serait absurde de descendre ces matériaux dans la vallée…en ne prenant que le coût du transport, l’opération ne serait pas rentable ».Nos observations : au tout début de sa lettre M. Roffat affirme que nous avons raison de dire qu’il va stocker à Lamastre 10000 m3 provenant de Mercurol et maintenant il nous dit que ce n’est pas vrai. Toute son étude d’impact est basée sur la possibilité de remonter des camions pleins des granulats de Mercurol et d’en redescendre d’autres remplis de ceux du Malpas. Compte tenu des volumes en jeu, il va bien accaparer tout le marché des matériaux de voirie, mettant ainsi en péril l’existence de nos entrepreneurs locaux. SILICE le 27/07/13 : « il est faux de dire que la pérennité des emplois de maçonnerie SINZ dépend de la carrière puisque Roffat a vendu cette activité à M. SAVEL de Bozas fin 2010. ROFFAT le 04/09 : «…il ne nous était pas possible de développer cette activité car nous serions devenus un concurrent de nos clients….M. Savel attend d’ailleurs avec impatience la réouverture de la carrière ».Nos observations : ce n’est pas la vente de l’activité de maçonnerie Sinz que nous reprochons à M. Roffat, c’est d’étayer son projet par des faits qui ne sont plus d’actualité. Si M. Savel et d’autres attendent avec impatience (selon ses propos) le démarrage de la carrière, c’est bien la preuve qu’elle concurrencera nos entrepreneurs locaux.SILICE le 27/07/13: nous soupçonnons que l’annonce de 400000 euros économisés chaque année sur les travaux de voirie en raison de la proximité de la carrière est fantaisiste. ROFFAT le 04/09 : « Il fallait lire 40000 euros et non 400000…ce qui permettra de réaliser plusieurs kilomètres de routes goudronnées supplémentaires…». Nos observations : nous avions donc raison. 40000 euros, cela représentera seulement 4500 euros d’économie par an et par commune de la Communauté de communes, certainement pas de quoi réaliser des «…kilomètres de routes goudronnées…». A ce propos, nous avons demandé à plusieurs reprises à M. le Maire de Lamastre d’indiquer le montant exact de l’économie qu’aurait procuré le concours de Roffat pour la réfection de la Digue. Il l’avait évoquée dans Terre Vivaroise du 30/11/2010. Il n’a toujours pas répondu. Nous avons le droit de savoir puisqu’il s’agit des finances publiques et que la chose a un rapport avec la carrière.ROFFAT le 27/07/13 : « Comment un projet de développement qui crée de la richesse, crée des emplois peut nuire à l’immobilier ? ». Nos observations : rappelons encore une fois que M. Roffat lui-même a écrit en 2005 : « La carrière va ternir l’image de Lamastre et provoquera une perte significative de l’immobilier dans un rayon de 10 kms ». L’impact de la carrière n’est donc pas limité à Lamastre. Et le commissaire enquêteur de rajouter en 2005 : »il faut admettre que le site, si près de la ville, est un inconvénient majeur ».Par son courrier du 04/09, M. Roffat voulait démontrer aux élus que SILICE mentait. Les corrections tardives et inutiles qu’il apporte prouvent au contraire que nous avions raison de dire que rien ne justifie le choix du site du Malpas :- ni le nombre d’emplois (2 qui seront probablement déplacés de Mercurol),- ni les besoins locaux en granulats (puisque la répartition du trafic des camions prouve bien que 80% de la production seront destinés à la vallée),- ni les économies réalisées (puisque celles-ci seront dérisoires).Ce courrier confirme nos craintes quant à la concurrence lourde de conséquences qu’il va faire peser sur nos artisans locaux qui vivent du négoce de matériaux de voirie. Les SARL La GRAVIERE et CHAZOT emploient 20 personnes qui risquent de se retrouver au chômage.Enfin, l’étude paysagère confirme de façon magistrale que l’impact visuel de sa carrière sera considérable pour toute la ville.Pourquoi M. Roffat a t’il choisi la difficulté en demandant à s’implanter aussi près d’une ville, de surcroit touristique ? L’ensemble des mesures de protection tant du personnel que de l’environnement prévues dans son dossier ne sont ni plus ni moins que celles que la réglementation impose. Elles n’ont aucun caractère exceptionnel au regard de l’environnement Lamastrois.Pourquoi M. le Maire l’a-t-il soutenu en personne au cours du procès de 2007, pourquoi est il allé, de sa propre initiative, voir M. le Préfet en 2012 pour lui dire que cette carrière était « vitale pour sa commune » Pourquoi reçoit- t’il M. Roffat en salle du Conseil Municipal alors que dans le même temps il refuse le débat public auquel ses administrés ont droit ?Nous sommes affligés de constater que les élus de Lamastre n’ont toujours pas compris la démesure et les incohérences de ce projet. Ont-ils tout simplement pris la peine de lire le dossier de l’industriel ? Il est vrai qu’il compte 800 pages et que sa compréhension exige organisation, patience et assiduité.Le collectif d’administrateurs dirigeants.