Le Maquis de la Raze, qui s’en souvient ?
C’est une histoire de résistants, de combattants, de réfugiés, de guerre, de morts, de souvenirs.
C’était à Désaignes entre 42 et 44 et les souvenirs s’estompent.
Marc Bard et son conseil Municipal ont décidé d’ériger une stèle en mémoire du premier maquis de la région, totalement intégré à la population et qui a pu se planquer, combattre, mourir pour certains, pour finalement apporter sa part à la libération du pays du joug pétainiste et nazi.
Dans le livre « Désaignes pages d’Histoire » de Paul Bouit c’est Christian Di Sandro, un des acteurs majeur de ce maquis qui a témoigné. Témoignage de son combat politique, patriotique et de son attachement à Désaignes où il aimait revenir dans sa petite maison de Sautereaux qu’il s’était fait bâtir si près de sa Raze. C’est à Désaignes , aux cotés de Binoche, qu’il a choisi d’être inhumé.
Voici son témoignage « exclusif » extrait du livre « Désaignes pages d’Histoire » paru en 1990:
Ce devoir de mémoire est exemplaire. Ce témoignage est poignant et toute la population de Désaignes de ces années noires de 40/44 en sort honorée.
La cérémonie d’érection de cette stèle tombe à pic, 2016 n’est pas 1942, et les réfugiés d’aujourd’hui ne luttent pas contre le nazisme, mais ils fuient devant une menace équivalente qui se nomme obscurantisme, dictature, djihad et implosion guerrière au moyen Orient.
Le Maire de Désaignes Marc Bard, qui connait et honore son histoire locale, se dit aussi prêt par ailleurs à apporter son soutien aux actions en cours pour l’accueil des réfugiés de 2016, les présences à la cérémonie de M le Sous Préfet et de M le Conseiller Départemental nous donnent de grands espoirs pour une caution intrinsèque et peut-être un soutien effectif à l’action du collectif lamastrois d’accueil des réfugiés.
Je pense pas qu’on puisse célébrer l’histoire et les héros de 42/44 et ne pas voir la détresse en cours à nos frontières et dans les jungles de Calais ou d’autres camps de rétention plus lointains.
L’histoire est un éternel recommencement et pour en éviter les dramatiques soubresauts il faut agir au présent pour en infléchir les errements .
Raymond Bouit, membre du collectif. Le 8 Mai 2016.