Après les flonflons de l’inauguration réussie du 14 décembre il nous faut atterrir.
Le décor du grand jour laisse augurer de l’enfer du décor.
L’assistance était fournie, tant du coté citoyens locaux que du coté acteurs politiques.
Les discours officiels ont posé les jalons des objectifs financiers des années à venir.
On a parlé du prix de journée « en évolution » à la hausse en fonction des contraintes budgétaires et de la dotation des tutelles.
M Dussopt a évoqué dans son discours les « Trois défis désormais : l’accompagnement matériel et humain, la revalorisation des filières professionnelles de la gérontologie et la réforme de la dépendance, pour qu’ici comme ailleurs nos aînés soient bien pris en charge. »
M Vallon a profité de son temps de parole pour féliciter les entreprises impliquées dans la construction de l’ensemble.
Madame la Député et Monsieur le représentant du conseil général ont parlé du financement de la dépendance.
Ce qui m’amène et me permet de parler chiffre, la quadrature du cercle consiste à équilibrer le budget, il faut rembourser les travaux, assurer la maintenance des bâtiments en augmentation de surface, assurer la masse salariale actuelle tout en augmentant le nombre de salariés en fonction justement des nouvelles surfaces …
Les tutelles ne sont pas enclines à augmenter leur dotation, tant du coté médical que du coté social et c’est là où le bât blesse.
Si le budget enfle sans augmentation des dotations la seule variable d’ajustement sera le prix de journée payé par le résident.
En effet la richesse nationale n’est pas extensible à l’infini, sauf à diminuer bien sûr le chômage en créant de la croissance tous azimuts, du genre exploiter la montagne d’or de Guyane, le pétrole des cotes Guyanaises , et pourquoi pas le gaz de schiste partout …nous n’en sommes pas là.
Et la présentation du budget prévisionnel aux instances de l’Hôpital le montre. Je dis bien présenter car les instances n’ont aucun pouvoir décisionnel.
J’avais fourni dans l’article initial les copies des documents présentés par l’établissement, et il parait qu’il ne faut pas « publier » car ces documents seraient confidentiels, et ne devraient pas être dévoilés au public. Ils ont été soumis aux instances CME, CS, Vie sociale et CTE. Le but de ces instances étant de permettre une clarté d’information au personnel, aux résidents et aux citoyens. Il est étonnant qu’à part votre dévoué serviteur personne ne s’en émeuve ! ? Vous pourrez peut-être les obtenir par le syndicat représentatif de l’établissement qui défend plutôt le personnel ou par les acteurs de la vie sociale dont ce serait le rôle ?
L’argument pour ne pas laisser divulguer est que ces chiffres sont potentiellement erronés et que de toutes façons les tarifs seront in fine imposés par les tutelles… Tout l’art de botter en touche dans le camp du département.
J’ai donc pour un bien de paix avec la direction fait disparaitre les documents officiels de cette V2.
Voici donc ce que vous ne verrez pas:
dommage parce qu’une page valait de l’or en terme de prix de journée.
Et c’est là que les athéniens s’atteignirent un rapide coup d’œil à cette page montrait ce que serait potentiellement le prix de journée EHPAD en 2024, c’est à dire demain, le prix de journée est ce qui est payé par le résident.
Ce qui nous faisait en estimation basse 2133.76 par mois et en estimation haute 2626.75 par mois, à la charge des familles, ou si celles ci sont défaillantes à la charge du département en cas d’aide sociale, ou à la charge de l’EHPAD si pas de solvabilité du tout… Rappelons que le prix de journée actuel est de 60.10 ce qui fait une moyenne mensuelle de 1804 €.
Gros avis de tempête budgétaire à venir. Du grain à moudre pour les politiques, de l’angoisse et des déchirements pour les familles. la résidence des Bords du Doux en Jardin de Babylone ou jardin d’Eden promis en 2011 prend maintenant toute sa réalité, 2011 c’était le bon vieux temps du prix de journée à 39,61 €.
et pour la vision prémonitoire , un bref rappel:
R Bouit.