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Désaignes Capitale Culturelle du Canton.
Force est de constater que Désaignes tient la corde en fait de culture en ce début 2014.
Comme l’a souligné son maire Marc Bard en rappelant les concerts de l’Association Culturelle sous la houlette de Laurent Jouvet , la Zik en Dez et Musiques aux Sources qui nous promènent vers toutes les mélodies du monde depuis des années, son musée et sa médiévale, Désaignes propose effectivement un catalogue culturel intéressant et varié.
L’avenir parait assuré avec en projet la transformation de la salle des fêtes en espace culturel, projet avec lequel il s’est entretenu avec m Dussopt qu’il a accueilli à Désaignes à l’occasion de son passage sur le canton et du grain de folie Daliesque qui anime actuellement le village.
En effet Philippe Dussart, alias Phyldus, a eu la bonne idée d’acheter la chapelle et le presbytère de l’Eglise libre. Fort de ses talents d’artiste et en s’appuyant sur son carnet d’adresse confortable il a transformé la salle de culte en salle d’expo.
Et pour marquer le coup de façon délirante c’est avec Dali Salvador que l’inauguration s’est faite.
En fait Dali est mort depuis quelques temps et c’est grâce à Jordi Casals qui a des attaches sur le canton, galeriste et amateur collectionneur du Maitre, que cette expo a pu se faire. Désaignes devenant pour un temps le pendant de Figueras et son théâtre éventré.
Les autres fêlés accompagnant le projet sont Bernard Betrancourt adjoint à la culture et le maire Marc Bard qui laisse émerger et éclore les idées nouvelles, et accessoirement subventionne la présentation.
L’expo ouverte jusqu’au 18 aout propose des photos souvenirs de la vie tumultueuse de Dali , jetseteur provocateur du siècle précédent, mais aussi des œuvres du Maitre.
Pour ce jour d’inauguration Hervé Rouveure président de l’assoc de l’église évangélique était présent et a pu juger de l’évolution du cultuel au culturel et dire sa satisfaction de voir préservé le bâtiment.
Jean Bernard , 86 printemps et une mémoire émouvante, a retracé l’historique des églises libres avec en filigrane le concordat napoléonien et la liberté surveillée des cultes , la scission de 1849 en rapport à une crise de foi interne aux réformés (« être libre et être pauvre ») et puis la séparation des églises et de l’état .
La soirée s’est terminée avec quelques courts discours des personnalités, un super apéro buffet en rapport avec l’énorme beau bar œuvre de Giovanni
et un concert de Vincent Magrini , et ses instruments originaux pour « Vincenzo Solo » .
Merci Désaignes pour cet esprit créatif incessant.
Raymond Bouit,
en l’occurence au banc des accusés, soyons fous!