Écran village: 2013 année numérique….année test!
Le passage au numérique restera sans conteste le temps fort de la vie d’Écran Village pour l’année écoulée rappelait, en ouverture de l’assemblée générale de l’association, son président Frédéric Delépine. Une association qui depuis trente ans, de l’argentique en 16 et 35mm puis au tout numérique, se donne pour mission de promouvoir le 7ème art en zone rurale de salle fixe en salles itinérantes.
Du matériel et du fonctionnement
Si la rénovation totale de la salle de Vernoux aux normes d’une salle de cinéma équipé 3D, réglait le problème sur une partie du circuit (3 communautés de communes), il a fallu attendre la fin 2012, et la commercialisation de matériel réellement mobile et performant pour équiper les salles dites itinérantes de Lamastre et Chalencon.
Bien que subventionnés à 90 % sur la part « éligible » de l’ordre de 140 000 € ht pour 3 équipements, cet investissement laisse à Écran Village une participation sur fonds propres, élevée, à laquelle s’ajoute une importante augmentation (5000 €) du coût de fonctionnement : maintenance, assurance, connexion Internet et extension de garantie notamment, sans oublier les charges salariales (1,6 emploi temps plein) entièrement à la charge de l’association depuis la disparation des aides d’état.
Fréquentation et tarifs
Devant cette augmentation des d’investissements, les variables d’ajustement pour rétablir l’équilibre financier, (pour la première fois l’exercice se clôture sur un déficit de 6958€) joueront sur l’augmentation de la fréquentation et la nouvelle politique tarifaire.
Toutefois l’augmentation du nombre de spectateurs est pour l’instant dans le sens du déséquilibre. Une première analyse montre une très nette augmentation du nombre de spectateurs à Vernoux, (augmentation confirmée en début d’année), en revanche, les derniers mois montrent une baisse tout aussi nette à Lamastre malgré les améliorations spectaculaires de la qualité de l’image et du son dues aux investissements réalisés par la collectivité, mais l’inconfort de la salle polyvalente demeure.
Avec une offre du nombre de films et de séances comparable, pour la première fois, Lamastre, qui représentait 50 % de la fréquentation du circuit,
passe en seconde position dans un rapport du simple au double de janvier à début mars ! : « S’agit-il d’un transfert d’une salle à l’autre d’une partie du public cinéphile ? » interrogeait Frédéric Delépine : « Il nous faut attendre la fin 2013, pour avoir la confirmation ou pas de cette tendance et en tirer les enseignements« .
Enfin, sur la plan tarifaire, si Écran Village a augmenté l’entrée enfant de 50 centimes et d’1€ pour les plus de 12 ans, le tarif scolaire lui, reste inchangé à 2,50 €, à noter comme le rappelait le président que la part revenant à l’exploitant sur un ticket d’entrée est de 1,20 € sur le tarif enfant, 2 € sur le tarif adulte.
Augmenter la fréquentation ne se décrète pas
Une formule forte du président qui ajoutait : « Nous avons la maîtrise de certains paramètres, comme proposer plus de séances et plus de films aux jours et aux horaires les mieux adaptés. Toutefois cette maîtrise est partielle tant que nous devrons « jongler » avec l’indisponibilité des salles occupées pour d’autres activités. Tant que nous n’aurons pas la souplesse nécessaire pour répondre à l’attente du public, nous serons pénalisés »
Écran Village, ses animateurs, ses salariés et ses bénévoles, sans qui la diffusion de films sur l’ensemble du circuit ne serait pas possible, recherche les adaptations nécessaires à l’équilibre budgétaire, gage de la pérennité de l’activité dans un contexte où les aides et subventions s’inscrivent à la baisse et où la reconquête du public lamastrois sera prépondérante. 2013 une année test pour l’association.
De la bobine à l’ordinateur
Deux photos qui résument une évolution technique, d’une belle équipe de projectionnistes lors d’une séance en plein air au parc Seignobos, à la cabine lamastroise équipée de son projecteur numérique….plus d’un quart de siècle de cinéma itinérant.
Article et photos Mike.