« La Résidence du Bord du Gouffre »
C’était le devenir programmé de notre résidence pour personne âgées dépendantes tel que le laissait prévoir le schéma de transition adopté par la direction pour tenir les deux ans de travaux à venir.
Mais devant cette menace préoccupante et à l’initiative de quelques familles de résidents emmenées par les Charpin, Grand, Roulet, Rochegude, Mourgues et j’en oublie s’est tenue une réunion contradictoire.
Ce bel exemple de démocratie participative où l’on a trouvé le Directeur bien seul face aux familles « récalcitrantes » a permis un échange vif mais en définitive constructif. Mr Vallon président du conseil de surveillance et conseiller général était absent probablement en réunion au Conseil Général d’après M Guiot interrogé à ce sujet par M Roulet.
M Guiot a bien tenté d’entrée d’ « enfumer » quelques peu l’assistance mais les interventions incisives de M Roulet, de M Charpin, de M Fereyre et la mienne ont permis de recadrer le débat.
Après une dernière tentative d’intimidation de sa part avec je cite « vous êtres libres de partir », sous entendu d’emmener votre parent résident la discussion sous pression est devenue plus technique et plus constructive.
* Elle a porté sur la sécurité des personnes hébergées à deux dans une chambre conçue pour une seule,
* sur la possibilité de conserver le troisième étage en hébergement pour réduire le nombre de personnes à déplacer, avec pour corollaire la création de postes de nuit.
*la possibilité d’installer l’administration dans d’autres locaux extérieurs avec à la clef bien sûr un loyer à débourser pendant les travaux et une réflexion de fonctionnement à entreprendre.
*La question de l’APL impossible à percevoir dans une chambre ne répondant plus aux critères d’attribution et entrainant donc un surcoût pour les familles à été soulevée par M Chapignac.
* Le phasage choisi par le cabinet d’architecte, dont malheureusement le principal acteur est décédé, privilégiant pour une question de tuyauterie et de cuisine la destruction du bâtiment EHPAD actuel pour reconstruire l’aile ouest avant l’aile nord pourrait lui aussi être réévalué. En démarrant par le bâtiment nord qui n’entrainerait que la destruction initiale de l’administration et du SSIAD les résidents seraient ainsi épargnés plus nombreux et plus longtemps.
*Tout le monde a bien compris qu’une construction et reconstruction de bâtiment occupé ne peut pas se faire sans difficultés ni contraintes mais qu’il faut travailler ensemble pour trouver la solution acceptable par les deux parties en présence.
*Les familles pensent à la bientraitance et le directeur à son budget en difficulté, option budgétaire qui lui a dicté son choix initial.
C’est M Pabion qui a martelé le souhait des familles qui ont voté à la majorité des présentes la décision de refuser le déménagement en l’état et de demander à M le Directeur de se remettre en question sur sa procédure.
M le Directeur a été contraint de prendre acte de cette décision et il a été convenu de travailler ensemble Familles, Administration, Professionnels de santé pour trouver la meilleure solution et surtout sensibiliser les tutelles ARS et Département de valider financièrement ces options destinées à faire évoluer le projet. Ce sont les conditions pour rendre viable le bâtiment Sud pendant les deux à trois ans minimum de travaux Nord et Ouest.
Le conseil de Surveillance va être saisi d’urgence et les usagers représentés par le Conseil de la vie sociale vont continuer à s’investir.
Au total une réunion mal débutée mais qui s’est terminée de façon très constructive après le retournement de situation «espéré ».
Le déménagement est donc reporté sine die.
Docteur Raymond Bouit, membre du Conseil de Surveillance. Le 24 Novembre 2014.