Le Dauphiné Libéré a publié un communiqué du syndicat CH FO des cadres hospitaliers.
« La défense des intérêts particuliers et moraux des cadres hospitaliers constitue sa mission première. »
– ( Intitulé repris dans la présentation des objectifs du syndicat sur son site internet)
Pour les autres articles de presse il n’y avait pas eu de commentaire car les journalistes des médias locaux régionaux Dauphiné Libéré, Hebdo de l’Ardèche et Journal de Tournon-Tain avaient fait leur travail d’investigation et avaient assisté à la réunion publique du 23 juin à Lamastre.
A ma connaissance le syndicat FO communique et défend le directeur d’établissement sans avoir consulté les parties prenantes de cette réunion d’information , que le Dauphiné Libéré avait d’ailleurs qualifiée de « respectueuse ».
Le syndicat FO se fait donc l’avocat « des directeurs » en général faisant abstraction de la genèse du conflit local. Il met en avant d’entrée la victimisation de l’intéressé, procédé classique que les avocats utilisent plutôt en fin de plaidoirie, et qui dans le cas qui nous intéresse revient à se défausser d’entrée des responsabilités. Le syndicat FO se met ici totalement en adéquation avec sa mission première telle quelle est proclamée dans ses statuts.
Le syndicat FO parle « d’attitudes à caractère diffamatoire », il existe heureusement aussi des documents signés « à caractère diffamatoire » à l’encontre des participants au mouvement qui sont facilement opposables.
Le syndicat FO politise le problème alors que pour toutes les personnes présentes à la réunion du 23 et pour tous les observateurs avisés de la sociologie lamastroise les acteurs présents à la tribune du 23 représentaient tout le paysage socio culturel local, tous leurs clivages avaient été et sont dépassés pour cet enjeu majeur.
Cette interpellation des décideurs politiques et des tutelles administratives va probablement permettre d’élargir le débat.
La tutelle ARS faisant preuve jusqu’à présent d’une extrême prudence dans la gestion du conflit avec le souci de ménager une issue honorable aux différents problèmes soulevés; cette mise en cause directe va être peut être peu appréciée. Les politiques nationaux qui avaient été tenus à l’écart du conflit du fait de son caractère consensuel vont pouvoir être plus facilement interpellés et pourront ainsi éventuellement intervenir puisqu’ils sont mis directement en cause dans ce communiqué.
Pour notre part nous attendons la visite d’inspection prévue pour laquelle nous sortirons bien sûr momentanément du blocage administratif provoqué par notre « politique de la chaise vide » toujours à l’ordre du jour tant que l’issue du conflit ne sera pas clairement et positivement définie.
R Bouit.