Ce dimanche 13 septembre la une du Dauphiné donne à réfléchir:
Elle annonce que le directeur de l’Hôpital de Saint Agrève a été « remercié ».
Il avait hérité d’une situation financière catastrophique due en grande partie à la gestion dispendieuse antérieure de cet établissement privé.
Les solutions avancées dans l’article étaient connues mais paraissaient difficiles à mettre en œuvre , le passage à l’acte passe donc par un changement de gouvernance.
Le statut particulier de cet établissement Privé participant au service public garde des pouvoirs importants au conseil d’administration qui a donc pris cette décision. Sans les anesthésistes salariés le budget sera effectivement plus facile à équilibrer.
Les questions que l’on se pose pour St Agrève:
*qui va pérenniser les services médicaux de soins du point de vue médical, ( les médecins généralistes du secteur Vivarais Lignon ?)
*que vont devenir les consultations de spécialités nécessitant une analgésie ( endoscopies digestives en particulier)?
Le statut administratif est totalement différent à Lamastre qui est un établissement public dont le conseil de surveillance n’a pas les pouvoirs d’un conseil d’administration. Ce que nous sommes nombreux à regretter.
Il faut préciser que c’est la situation financière difficile de cet établissement qui a poussé l’ARS à imposer la démarche de mutualisation des 4 établissements de proximité Le Cheylard , Lamastre et St Félicien qui eux ne demandaient rien. Un audit a été effectué pendant le premier semestre de l’année avec un rendu en juin 2015.
Les bases sur lesquelles cet audit a été fait ont donc évolué dans l’été avec ce changement de gouvernance et de ressources humaines médicales sur St Agrève. Ce qui rend la conclusion et les orientations de cet audit moins efficientes.
Si on rajoute que l’Hôpital de Lamastre est toujours en attente d’une date d’inspection promise après la réunion publique du 23 juin et celles du comité citoyen de défense de l’établissement on peut penser que le schéma hospitalier de proximité est en train d’évoluer, on espère dans le bon sens.
La situation est par ailleurs toujours bloquée du point de vue des instances médicales à Lamastre. Le poste de médecin coordonnateur EHPAD et surtout celui de médecin du service Soins de Suite Convalescence qui ne sont pas pourvus posent des problèmes de remplissage des lits et donc de maintien de l’activité avec en corollaire des menaces sur l’emploi hospitalier.
Pour ma part je ne suis pas resté inactif cet été et j’ai du me défendre contre une attaque ciblée dont ma défense a été faite avec le soutien du comité citoyen.
Cette nouvelle donne dans le schéma des établissements de proximité arrive à point nommé pour relancer l’action locale.
R B.