Dolce Via, ou la douceur de vivre sur la voie.
Un bonheur annoncé pour 2016,
Les gestionnaires de notre environnement s’appuient sur le patrimoine ferroviaire local constitué par l’ancienne voie ferrée métrique qui reliait La Voulte, Le Cheylard, Lamastre et Saint Agrève au siècle dernier pour créer une « voie Verte ».
La réhabilitation de cette voie avec sécurisation des nombreux ouvrages d’art tunnels et viaducs et la remise à plat du revêtement vont permettre une utilisation ludique pour les cyclistes et les piétons.
La jonction La Voulte Le Cheylard Les Nonières est opérationnelle ; la jonction les Nonières Lamastre programmée pour bientôt .
Nous avons donc mis à profit les vacances de fin d’année et la douceur du climat pour tester une partie en course à pied, coté Eyrieux réhabilité.
Des pentes douces, des courbes sans fin taillées par les ingénieurs ferroviaires de la fin du 19 ième siècle pour la traction à vapeur. Le tout revêtu d’un nouveau mélange au sol souple, un vrai bonheur d’articulation de coureur.
Un petit rappel pour dire que quelques illuminés avaient, en créant dans les années 90 un semi marathon Lamastre Le Cheylard nommé « La Ballastine », fait prendre conscience aux politiques de l’époque de la qualité de ce patrimoine.
L’édition de 1994 avait même été dotée par une CPA du viaduc de St Prix estampillée et compostée officiellement, 200 exemplaires de ce collector avaient été distribués. L’esprit qui prévalait à l’époque du semi a disparu, il reste la rando pédestre annuelle et surtout ce cadre inoubliable que la Dolce Via va populariser.
De nombreux vestiges s’offrent aux promeneurs qui avec l’habitude, peuvent ne pas y prêter attention. En voici un petit rappel.
D’abord le viaduc de St Prix qui à l’image des autres ouvrages d’art de cette fin du 19 siècle montre des courbes harmonieuses toutes en pierre de taille.
La voie était bien sûr bordée de plusieurs gares dont celle de St Prix transformée en habitation.
Et d’autres brut de décoffrage comme celle de la Mure près de St Cierge le Cheylard
ou comme celle de Desaignes Morize plus harmonieuse qui meurt à petit feu et mériterait une attention particulière des amoureux du patrimoine et des décideurs de la Communauté de Communes dans l’espoir d’une remise en valeur, surtout en urgence au niveau de sa toiture mise à mal en plusieurs points.
Le petit local de Mazoyer en limite de Désaignes était lui un local d’aiguillage destiné à permettre le croisement de deux convois entre Lamastre et le Cheylard.
Les deux ponts métalliques à la mode Eiffel à l’entrée de Lamastre ont résisté admirablement à la corrosion et méritent eux aussi le respect après 130 ans d’exposition.
Tout ça pour dire que nous attendons avec impatience de pouvoir profiter sportivement et culturellement de cette tranche d’histoire.
On testera sur les 20 bornes dès l’ouverture.
R B
Super initiative, Raymond, que d’alerter sur le devenir de cette charmante gare : ça faisait bien longtemps que ça me tentait aussi. La question première que je me posais (et que je n’ai pas posée) était de savoir si, dans le cadre de la « douce » réfection quelque chose était prévu pour les bâtiments. Ensuite, dans la cas que j’imagine assez probable d’une réponse négative, une organisation du type « chantier villageois » pourrait coûter très peu, voire rien et apporter beaucoup en lien social puis en satisfaction des usagers. Pour ma part, je suis partant pour un deal de ce type, au printemps. Alors, avis aux amateurs et à suivre.