L’Université Populaire du Vivarais a organisé une conférence mercredi dernier sur Che Guevara, animée par Jean-Marc Montoya, adhérent de l’association. Le conférencier d’un jour a vivement intéressé le public par une présentation claire, rigoureuse et très documentée du personnage Che Guevara. De sa naissance en 1928 en Argentine dans un milieu bourgeois à sa mort en 1967 dans la forêt bolivienne, son existence a été retracée avec force détails qui ajoutaient à une meilleure connaissance de cet homme hors du commun. Admiré par les uns, détesté par les autres, ce Don Quichotte du XXème siècle comme il se surnommait lui-même, a marqué son époque par son charisme et son idéal de justice sociale.
Révolutionnaire au sens noble du terme mais insensible aux honneurs du pouvoir, l’histoire de sa vie est passionnante et mérite d’être revisitée de manière objective. C’est ce qu’a réussi Jean-Marc Montoya en évoquant Che Guevara, médecin d’abord dont le destin aurait pu être tout autre que celui d’un militant engagé. Mais que reste-t-il de toutes ces années de lutte contre l’impérialisme américain pour la libéralisation des peuples? 50 ans après sa disparition, son souvenir est toujours présent à Cuba où un portrait géant en fer forgé est accroché en permanence sur la place de la Révolution à La Havane, la chanson dite du « Commandante » est toujours entonnée par les artistes de rue dans tout Cuba, un mémorial a été érigé en 1997 à Santa Clara pour honorer le héros de la révolution cubaine et la célèbre photo de son visage est l’image d’un personnage la plus diffusée dans le monde…
Alain Jammet