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En 1891, partir avec sa famille au bout du monde pour ne plus jamais revenir au pays natal était une véritable aventure. Après 38 jours de bateau, c’est pourtant ce que réalisa Jean-François Jocteur né à Toulaud en 1846 en émigrant en Nouvelle-Calédonie, colonie française surtout connue à l’époque pour son bagne mais où l’État offrait 25 hectares de terre cultivable pour les colons agriculteurs. C’est le parcours de cet homme qui s’est installé à Voh (célèbre maintenant par le fameux « cœur » photographié par Yann Arthus-Bertrand) qu’a évoqué Pierre Coulet, Universitaire, natif aussi de Toulaud, lors de la conférence de mercredi dernier organisé par l’Université Populaire du Vivarais.

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Il s’est ainsi intéressé de  très près à la vie de cet émigré ardéchois par des recherches généalogiques, la fouille de nombreuses archives et des rencontres en Nouvelle-Calédonie avec ses descendants. Tout quitter pour émigrer était le prix à payer. L’installation sur place ne fut pas aisée mais, grâce à son opiniâtreté, Jean-François Jocteur a réussi assurer l’ascension sociale de ses enfants par l’éducation, le travail et l’accès à la propriété. Ses petites-filles sont venues en Ardèche, ont retrouvé les lieux de leurs origines grâce à Pierre Coulet mais leur pays reste avant tout la Nouvelle-Calédonie qui devra se prononcer sur son indépendance en novembre prochain.

 

Alain Jammet

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