ADIEU PIERRE
Pierre BRUN nous a quittés le 1er août dernier des suites d’une longue maladie. Sa disparition est une lourde perte pour l’Université Populaire du Vivarais dont il était un fidèle adhérent et qui a succédé à l’Université du Temps Libre dont il fut l’un des créateurs.
Privilégiant en priorité les relations humaines, membre du Bureau du CISSAD de Lamastre et environs (Centre Intercommunal Solidarité et Soutien A Domicile) créé en 1987, il s’est impliqué dans cette association au service des personnes âgées, isolées, handicapées ou en difficulté. L’Université du Temps Libre était alors une composante de cette association et déjà très active puisque, par exemple, à l’initiative de Pierre fut organisée en 1999 une conférence animée par Lucie AUBRAC qui a fait salle comble au Centre Culturel de Lamastre.
En tant que chef d’entreprise et artisan-fromager à Saint-Marcellin puis à Lamastre, il fut président de l’Association de Défense et de Promotion du Picodon Drôme-Ardèche.
Par amitié, l’industriel Charles Piot qui a réhabilité le village de Pennes-le-Sec l’a désigné Citoyen d’Honneur.
L’ancien professeur de philosophie du Lycée Gabriel Faure qu’il fut avait une passion : l’écriture. Il publie en 1983 un recueil de textes poétiques « A l’huis du Temple » , en référence au Temple de la Raison qu’il fréquentait.
Ardéchois d’adoption, son insatiable curiosité intellectuelle l’amène à devenir un « transmetteur de mémoire ». Il devient ainsi Président de la Société de l’Histoire de la Montagne au Chambon-sur-Lignon mais aussi membre de l’Association Vivante Ardèche au château de Voguë.
En 1992, ses recherches le conduisent à publier un dépliant « A Lamastre l’insolite » puis à rédiger un livret en 1997 « L’Ardèche rurale et l’histoire. Le canton de Lamastre : tout un héritage culturel » . En 1999, c’est la brochure « Aujourd’hui et au temps de l’exil : une histoire de familles entre Suisses et Ardéchois » . En 2001 , c’est « D’Isère en Ardèche, rencontres sur un chemin de l’histoire ». En 2003 avec Régis ROUMEZIN, alors président du CISSAD, il rédige un ouvrage sur « La Vivaraise : des bas de soie à la bonneterie ». Son admiration pour son ancien professeur Marcel BOURETTE l’incite à écrire la préface de ses œuvres comme « Contes et fariboles du pays de Saint-Agrève mêlés de quelques gandoises » en 1997, de « La Maison des Veuves » en 1998 et de « Tout renaîtra » en 1999. Esthète avisé, sa collection de nombreux tableaux révèlent son goût pour la peinture comme sa discothèque pour la musique de jazz.
Son sens de la pédagogie, son profond attachement aux valeurs républicaines, son engagement en
faveur de l’éducation l’ont aussi conduit à assurer la mission de Délégué Départemental de l’Education Nationale à l’école primaire publique de Désaignes puis de Saint-Barthélémy-Grozon pendant de nombreuses années en tant que médiateur bénévole, militant de la Laïcité et de la Citoyenneté.
En me faisant l’honneur de son amitié, je garde de Pierre le souvenir d’un homme chaleureux et attentif à autrui, curieux et avide de savoir, ouvert et critique sur la conduite du monde, mais aussi malicieux et plein d’humour.
Au nom des adhérentes et des adhérents de l’UPV, j’adresse mes très sincères condoléances à Patricia son épouse et à toute sa famille.
Qu’elle est lourde à porter l’absence de l’Ami…
Alain JAMMET, & R B